De Dubrovnik à Kotor

De Dubrovnik, en Croatie, à Kotor, au Monténégro, en passant par les villages côtiers qui baignent leurs chaloupes dans l’Adriatique, et les forteresses vénitiennes grouillantes de chats, c’est un vrai bain de dépaysement que nous avons pris lors de ces vacances d’avril. Si le temps n’a malheureusement pas été très coopératif, entre pluies froides et vents décoiffants, nous avons quand même profité du calme de la saison pour prendre le pouls de certains de ces endroits encore peu fréquentés et découvrir une côte dentelée au charme indéniable.

Nous sommes donc arrivés avec mes filles à l’aéroport de Dubrovnik, depuis Genève. Nous avons loué une voiture jusque Cavtat, notre premier point de chute, où nous sommes restés trois jours dans un Airbnb charmant dont l’hôte principal était un chat grassouillet en quête de câlins.

Nous avons ensuite quitté la Croatie et passé la frontière pour nous rendre dans la baie de Kotor, au Monténégro, à une heure et demie de route de Dubrovnik. Nous avons croisé le village de Perast, et ses 22 églises, et longé une route côtière incroyable, serpentant entre la mer presque noire en cette saison, et une marée verte de forêts denses. Depuis Kotor, notre deuxième point de chute, nous avons visité différents sites.

Coucher de soleil sur la plage de Cavtat

Cavtat, Croatie

Nous avions choisi la côte ouest de la Croatie pour ses promesses de bleu intense, de villages accrochés aux collines et de plages baignées de lumière. Nous avons posé nos valises dans une location non loin du bord de la mer, à deux pas du port. Depuis cet ancrage discret, perdu dans des dédales de rues aux murs blanchis, nous avons pu visiter la ville, et découvrir quelques-unes des jolies plages de l’ouest croate.

Cavtat est une bourgade pleine de charme, paisible au printemps, tournée vers la mer et le soleil. On y flâne avec plaisir le long de la promenade qui fait le tour de la baie, bordée de pins et de lauriers. Nous avons arpenté les quais et grimpé jusqu’au mausolée de la famille Račić, niché sur les hauteurs dans un petit cimetière surplombant la ville. De là-haut, la vue sur la mer et les îles alentours est saisissante, surtout en fin de journée.

Le soir venu, nous avons goûté à la douceur croate dans les restaurants du port, tous avec vue directe sur le coucher de soleil. Le ciel s’embrasait doucement. Une atmosphère simple, élégante, sans fard — comme Cavtat elle-même.

Vue sur le village de Cavtat depuis le mausolée sur les hauteurs

Balade autour de la baie de Cavtat

Plages de Cavtat, accès à de nombreuses criques par la balade de la baie

Le bateau pour se rendre à Dubrovnik depuis Cavtat

Les murs qui entourent la ville citadelle de Dubrovnik.

Dubrovnik

Un incontournable. Nous avons passé une journée entière dans la célèbre « perle de l’Adriatique », classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. Dès notre arrivée, la vieille ville nous a impressionnés : elle semble posée entre ciel et mer, protégée par ses puissants remparts. Nous avons choisi d’y entrer par la porte de Pile, l’une des principales, qui donne directement sur le Stradun, la rue principale pavée de larges dalles blanches.

Nous avons pris le temps de nous perdre dans les ruelles, de marcher sans but.

Puis, sans nous presser, nous avons rejoint les remparts de la ville, que nous avons parcourus en fin de journée, quand la lumière commence à se faire plus douce. Depuis là-haut, la vue est spectaculaire : d’un côté, les toits chauffés, les dédales de ruelles, les vieilles pierres ; de l’autre, l’Adriatique, d’un bleu presque noir. Le contraste est saisissant.

Arrivée en bateau sur Dubrovnik

Un labyrinthe de ruelles pavées et d’escaliers étroits

Dubrovnik.

Escale à Perast au Monténégro

Nous avons ensuite conduit vers le sud, jusqu’au Monténégro, avec une première escale à Perast, un petit village niché sur les rives des Bouches de Kotor, face à la mer.

C’est un lieu qui semble sorti d’un tableau : palais de pierre, ruelles calmes, façades patinées par le sel. La vue est saisissante : en face, l’îlot de Notre-Dame du Rocher, posé au milieu du golfe. Accessible en quelques minutes par bateau, l’île abrite une église baroque et un petit musée. Elle aurait été construite par des marins ayant aperçu une icône de la Vierge Marie à cet endroit précis, déposant pierre après pierre jusqu’à former ce sanctuaire.

Je vous conseille de découvrir Perast en matinée, et de déjeuner sur place. Nous avons mangé au bord de l’eau, dans l’un des deux excellents restaurants du village. Cuisine méditerranéenne, poissons frais, vin blanc léger, et le clapotis des vagues comme bande-son. En haute saison, l’accès en voiture est limité, et vous devrez vous garer à l’entrée du village.

Le petit port de Perast

Vue sur Perast depuis l’île qui abrite l’église Notre-Dame des Roches

Un tabelau dans l’église Notre-Dame des Roches qui fait aussi office de musée et abrite une collection de peintures et objets hétéroclites

La baie de Kotor

La Baie de Kotor

La ville de Kotor, la plus importante du fjord, est une étape incontournable lors d’un séjour au Monténégro. Serrée entre la mer et les montagnes abruptes, elle déploie une vieille ville ceinte de puissants remparts, classée au patrimoine mondial de l’UNESCO. En une demi-journée, on peut aisément en saisir l’essentiel : flâner dans ses ruelles pavées, s’attarder sur ses placettes ombragées, observer les nombreux chats qui dorment sur la pierre, pousser la porte d’une échoppe, boire un café sous une arche ancienne.

L’ambiance y est authentique. Les remparts qui serpentent à flanc de montagne offrent une vue splendide sur la baie de Kotor, que l’on surnomme parfois, à tort ou à raison, le fjord des Balkans. De là-haut, les toits rouges de la vieille ville semblent posés sur l’eau.

Mais toutes les escales ne se valent pas. Nous avons aussi découvert Porto Montenegro, la marina flambant neuve de Tivat, qui se veut le Saint-Tropez monténégrin. Honnêtement, ce fut une déception. Une promenade trop lisse, trop luxueuse, trop artificielle. De belles boutiques, des yachts impressionnants, des terrasses très chics mais aucune âme.

Les remparts de la vieille-ville de Kotor

✨ Ce que je retiens

Ce voyage entre Croatie et Monténégro nous a offert une belle palette de contrastes : la douceur de Cavtat, la beauté saisissante de Dubrovnik, les remparts de Kotor et un détour un peu trop clinquant à Porto Montenegro. Des paysages puissants, une lumière changeante, une mer omniprésente.

J’ai eu un véritable coup de cœur pour la Croatie. J’y ai trouvé une forme de simplicité et de beauté maritime qui m’a profondément touchée. Nous étions en mai, une saison idéale pour éviter la foule, mais où la météo, encore capricieuse, ne nous a pas permis d'explorer autant que nous l’aurions souhaité. Nous avons peut-être passé un peu trop de temps autour de Kotor, où une journée ou deux auraient suffi, et laissé de côté d’autres recoins plus sauvages qui auraient mérité le détour.

Kotor, vieille-ville

Kotor, vieille-ville

Kotor, vieille-ville

Kotor, vieille-ville

Avant d’entrer dans la vieille ville

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Deux jours à Copenhague, une escale aux couleurs pastel

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Crète, partie Ouest