DIY : Coussins d’inspiration Shibori verts

Je suis indéniablement dans une phase “verte”. Hormis la multitude de plantes qui meublent mon sweet home, j’ai aussi acheté un canapé vert forêt quand nous nous sommes installés il y a quelques mois. Et mes housses de coussins roses juraient clairement avec l’ensemble. Je me suis alors très librement inspirée de la technique du shibori* pour relooker des housses de coussins blanches à petit budget. Contrairement à la méthode traditionnelle du shibori qui utilise une teinture naturelle indigo, j’ai utilisé un vert sombre acheté en ligne. J’ai fait quelques recherches sur les différentes techniques de pliage et de torsion du tissu permettant d’obtenir des motifs variés mais j’ai pris beaucoup de liberté, laissant une grande part au hasard pour cette première expérimentation. Lisez la suite si vous voulez en apprendre plus sur cette technique.

*Le shibori, qui signifie en japonais “tordre, presser”, est une technique japonaise ancestrale. Elle permet de créer des motifs géométriques variés sur des tissus en les pliant, tordant ou cousant à divers endroits pour créer des “réserves” que la teinture ne colorera pas. Le tissu compressé, plié ou ligoté est plongé dans un bain de teinture indigo qui imbibe toute l’étoffe sauf les parties nouées. On peut aussi colorer le tissu en utilisant la méthode du tamponnage qui consiste à appliquer la teinture sur différentes parties du tissu. C’est cette dernière que j’ai utilisée pour ce tuto.

Budget : 20 euros pour quatre coussins + la teinture.

Retrouvez la vidéo de ce projet sur Instagram et Pinterest.

Le matériel :

-des housses de coussin blanches 100% coton ou lin (Ikea)
-de la teinture
-une paire de gants en plastique
-selon le motif souhaité : des élastiques, du fil de coton, des pinces et des clips, un rouleau en bois ou plastique ou une planche fine en bois…
-une bassine
-des sacs plastique ou du cellophane
-optionnel : un flacon avec embout applicateur (si vous choisissez la méthode de teinture par tamponnage - lire précédemment)

Les différentes techniques :

1- Kumo et Ne-Maki Shibori

Kumo signifie « araignée » en japonais. C’est selon moi la technique la plus simple. Il s’agit de pincer le tissu à divers endroits et de les maintenir avec un élastique. On baigne ensuite l’étoffe dans la teinture afin de créer de délicats motifs arachnéens.

Une autre version du kumo est de placer des billes ou des cailloux dans la partie pincée de l’étoffe avant de la maintenir avec les élastiques (ne-maki shibori).

2- Arashi Shibori

Pour cette technique, on maintient le tissu en diagonale autour d’un bâton ou d’un rouleau à l’aide de nombreux tours de fils fermement serrés. Une fois le bain de teinture terminé, le tissu ne sera pas coloré au niveau des ligatures créant ainsi un motif de lignes en diagonale rappelant la pluie lors d’une tempête (« arashi »).

3- Itajime shibori

On plie traditionnellement le tissu en accordéon sous forme carrée ou rectangulaire. Le tissu est ensuite pressé entre des plaques en bois ou métal, maintenues avec des élastiques et positionnées de telle manière que la couleur ne puisse atteindre le tissu.

4- Nui Shibori

Un fil souple est passé au  point lancé dans une partie du tissu puis resserré avant que l’étoffe ne soit baignée dans la teinture. Les parties cousues resteront ainsi nues, créant des motifs intéressants.

Étapes de réalisation et exemples

1- La première étape consiste à tremper les housses de coussins dans un fond d’eau avant de bien les essorer pour qu’elles soient juste humides.

2- Préparez ensuite votre teinture. Vous pouvez soit faire un bain de teinture dans la bassine pour tremper toute la housse ou utiliser un flacon rempli de teinture pour l’appliquer à des endroits spécifiques. J’ai choisi la deuxième méthode.

3- Pour l’une de mes housses, j’ai suivi la méthode kumo shibori et ajouté des clips couture pour pincer le tissu à d’autres endroits. J’ai ensuite versé de la teinture aux endroits pincés et maintenus par un élastique, puis j’ai placé ma housse dans un sac plastique pour six heures. Attendre fut le moment le plus pénible, j’étais trop impatiente de voir le résultat. Au bout de six heures, j’ai enlevé tous les élastiques et déplié ma housse. Je l’ai rincée abondamment à l’eau claire, laissé sécher, puis repassée.

4- Je me suis aussi inspirée des techniques de pliage en triangle. Une fois votre housse pliée et ligotée, il faut procéder de la même façon qu’auparavant : baigner le tissu dans la teinture ou l’appliquer par tamponnage selon l’effet souhaité, réserver la housse dans un sachet plastique pour six à huit heures, déplier, rincer à l’eau claire, sécher et repasser.

5- Pliage très libre autour d’une planche en bois.

6- Vous pouvez aussi rajouter des pompons à chaque coin. Enroulez de la laine autour d’un rectangle de carton (une trentaine de tours pour de la laine un peu épaisse). Glissez une aiguille à chas assez large dans un bout de laine plus fine que vous nouerez fermement au centre en passant les deux brins à travers le cou du pompon gland. Enroulez le cou du pompon de laine. Coupez ses extrémités pour les égaliser. Enfin, utilisez les deux brins qui pendent pour coudre fermement le pompon à un coin du coussin en utilisant une épingle.

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