Sardaigne du Sud-Ouest
On l’appelle parfois la sauvage, parfois la discrète. La Sardaigne, deuxième plus grande île de la Méditerranée, possède un charme brut et lumineux, fait de criques turquoise, de collines roussies par le soleil, et d’une mer qui semble vouloir garder ses secrets. À la mi juillet, nous y avons posé nos valises à quatre, à la recherche principalement de calme, de lumière, et d’évasions iodées.
Nous avons atterri à Cagliari, la capitale, d’où nous avons récupéré une voiture de location pour rejoindre la Costa del Sud, et s’installer dans dans notre petit coin de paradis à Chia : une maisonnette blanche à flanc de colline, dans la résidence Case Sul Mare Residenze Di Bes nichée au-dessus de la mer. Depuis la terrasse, la vue s’ouvrait comme un éventail sur la côte, avec à droite un ancien fort espagnol et, à gauche, les marais habités par des flamants roses, que l’on observait chaque soir dans la lumière dorée. En contrebas, la plage de Monte Cogoni, tranquille et douce, loin des foules, accessible à cinq minutes à pied par un petit sentier sableux.
🐚 Itinéraire au rythme du soleil et des baignades
Pendant ces 6 jours, nous avons favorisé le farniente et la découverte des plages locales du Sud-Ouest mais il y a de nombreux sites historiques à visiter pour les amateurs de vieilles pierres.
Jour 1 — Première plongée dans le décor : découverte de la plage de Monte Cogoni, baignade dans une mer tiède et limpide, puis balade jusqu’au fort espagnol, posé comme une vigie au-dessus des criques. Le vent fort, salé, le ciel immobile, et le calme côtier.
Jour 2 — Excursion en bateau depuis le port de Teulada. Avant d’embarquer, nous avons déjeuné dans le petit restaurant du port (Bar Del Marina) : pour moi, un plat de pâtes au thon et citron, simple mais inoubliable, suivi d’une crème de café fondante. Puis, la mer : criques inaccessibles, falaises rougeâtres et grises, côtes dentelées et déchiquetées par le Mistral, baignades et snorkeling dans des eaux turquoise cristallines.
Jour 3 — Journée lente. Farniente, promenades, et virée au supermarché pour composer des apéros dînatoires authentiques avec des fromages locaux, des salami, des fruits, des olives et un rosé bien frais savouré sur la terrasse au coucher du soleil.
Balades sur les sentiers côtiers permettant d’accéder aux plages des alentours
Jour 4 — Une journée à Cagliari, entre ruelles en pente, quartier du Castello, le cœur historique perché en hauteurs, la cathédrale et le duome Santa Maria, les vieilles pierres, cafés glacés, et chaleur écrasante. Nous avons surtout exploré les hauteurs, admiré les vues depuis les remparts, et fait quelques haltes dans les cafés. (📍Parkings pratiques : Metropàrk ; resto non testé car fermé ce jour-là mais qui était sur ma liste : Manàmanà pour les risottos.)
Cagliari
Cagliari
Jour 5 — Direction l’île de Sant’Antioco par la route de la côte, absolument superbe (Costa del Sud, environ une heure de route de Chia jusqu’à l’île, en passant par Porto Teulada et Porto Pino). Arrivés sur place, flânerie dans les hauteurs du village, déjeuner chez Zerfati (un peu paumé mais excellentes spécialités sardes et fruits de mer sur une jolie terrasse ombragée) puis balade sur les quais du port. C’est petit, charmant, et tranquille. L’après-midi, direction la plage de Porto Pino pour une promenade le long de cette vaste plage terminée par des vagues de dunes blanches (les dunes de Sabbie Bianche). La plage est très fréquentée en juillet mais elle est aussi l’une des plus grandes que nous avons visitées.
Jour 6 — Exploration des alentours à pied : les sentiers côtiers de schiste, bordés de criques et de plages relativement calmes. Le soir, dernière escapade : balade en quad avec BitanisFun, traversée des campagnes sardes et des maquis jusqu’à la plage, pour voir la lumière mourir dans les plis de la mer chahutée par les rochers.
Les 8 choses que j’ai préféré lors de mon voyage en Sardaigne du Sud-Ouest
1- Au saut du lit : savourer mon café italien fait avec la cafetière Moka, en admirant la vue inondée de lumière depuis notre terrasse, entre mer, flamants roses et fort espagnol
2- Les baignades en eaux turquoise à la plage de Monte Cogoni, belle, calme, accessible à pied
3- La balade au fort, avec son panorama paisible sur une partie de la côte
4- Le déjeuner au port de Teulada (pâtes au thon citron, crème de café)
5- La journée en bateau depuis le port de Teulada
6- L’excursion en quad avec BitanisFun, à la découverte des campagne sardes
7- Les produits locaux dégustés en terrasse le soir : salami, fromage, olives, rosé…
8- Les balades à pied depuis notre plage vers les criques voisines, entre rochers gris, maquis sec et petits sentiers escarpés avec la mer toujours en ligne de mire.
Conseils pratiques :
Voiture indispensable, dès l’arrivée à Cagliari (aéroport)
Restaurants : réservez à l’avance, surtout le soir
Courses locales : faites le plein dans les petites épiceries pour pique-niquer ou dîner maison (produits excellents)
Vent fort : à prévoir car cela peut dérouter et gâcher le plaisir surtout sur certaines plages moins abritées que d’autres.
À voir aussi si vous avez plus de temps :
La plage de Tuerredda (réservation obligatoire en haute saison) : on est passé devant l’entrée un matin et la file de voitures pour rentrer dans le parking nous a découragés.
Le site archéologique de Nora
Le village de San Sperate, à 20 km de Cagliari, connu pour sa balade street art : j’aurais vraiment aimé le découvrir mais la famille n’était pas motivée.
Artisanat local :
L’artisanat sarde dévoile une autre facette de l’île, plus secrète, plus enracinée. Dans certaines boutiques ou galeries, on découvre des objets faits à la main, empreints de patience et de savoir-faire ancien. Les tapis tissés, aux motifs géométriques sobres, racontent à leur manière l’histoire des terres sardes. Réalisés selon des techniques traditionnelles, ils mêlent laine et coton dans des tons naturels, discrets, comme la Sardaigne elle-même.
Il y avait peu de boutiques vers Chia, hormis quelques épiceries locales bien fournies en produits du terroir, mais si vous le pouvez, ne manquez pas d’admirer ces tapis : ils sont charmants et uniques. J’en aurais bien ramené un, mais ils étaient hors de mon budget. Cela ne m’a pas empêchée de les contempler longuement, notamment dans les vitrines du très bel aéroport de Cagliari, où l’artisanat local a sa place.